Le Maire de Quimper contraint de suspendre son projet de « pôle éducatif
Publié le 22 janvier 2010
Le 8 décembre 2009, un courrier du Maire
de Quimper et de l’Inspectrice d’Académie du Finistère informe les
parents d’élèves de la fermeture de 3 écoles maternelles Petit Parc et Pommiers et élémentaire Jules Ferry à la rentrée 2010 et présente les premiers éléments d’un projet « pôle enfance » et classe passerelle avec crèche associative, dans les locaux des écoles ainsi libérés.
Ce projet de « réorganisation scolaire » a pour objectif
de « créer des pôles éducatifs forts (structures autour d’un ensemble
de 8 à 11 classes) attractifs et dynamiques » et constitué
d’« établissements phares » dont le statut juridique ressemble fort à un
EPEP sous la tutelle des élus municipaux.
Le document municipal précise que « Le pool existant des enseignants
sera consolidé et enrichi des compétences professionnelles nouvelles et
complémentaires ». Il indique « que les premières mesures envisagées ne
sont que la première étape d’un projet posé, réfléchi et novateur ».
Le rejet est unanime
Parents et enseignants se sont mobilisés : réunions, rassemblements, pétitions, courriers, délégation.
Le SNUDI-FO est intervenu immédiatement auprès de l’Inspectrice d’Académie pour demander le maintien des 3 écoles et l’abandon du projet.
Il a participé aux Assemblées générales parents enseignants, à une des
réunions publiques d’informations organisées par la mairie conjointement
avec l’Inspection Académique au cours desquelles le maire et l’IA ont été confronté au refus par les enseignants, les parents de la fermeture des 3 écoles.
En diffusant le contenu des projets du gouvernement concernant les EPEP et les jardins d’éveil le SNUDI-FO a contribué à la clarification sur le véritable contenu du projet municipal qui n’est rien d ‘autre qu’un EPEP.
Le 8 janvier, le Maire est contraint d’annoncer dans une conférence de presse
qu’il suspend son projet.
Les trois écoles sont donc maintenues à la rentrée 2010.
Le maire annonce la tenue d’une concertation avec les parents et les enseignants dans les prochains mois : «
nos objectifs n’ont pas changé : il s’agit de consolider pour l’avenir
et développer le service public de la petite enfance…Nous avons
construit un projet qui a suscité un rejet et qui peut donc évoluer.
D’autres solutions peuvent être présentées…Les conseils de quartier
seront associés à ce débat… »
Le SNUDI-FO a demandé audience au maire de Quimper pour réaffirmer son
opposition à toute forme d’ d’EPEP, de jardins d’éveil, et de classes
passerelles. Le projet municipal doit être définitivement abandonné.
Le SNUDI-FO sera au côté des collègues
pour défendre leur indépendance pédagogique vis à vis de tout groupe de
pression, vis à vis de la municipalité, défendre les classes, l’école
maternelle publique et les écoles de quartier.
Nous appelons les collègues à rejoindre le SNUDI FO pour :
Le maintien de notre statut de fonctionnaire d’Etat, le refus des
établissements autonomes, des EPEP, des jardins d’éveil, la
scolarisation possible des enfants dès 2 ans dans des classes à l’école
maternelle avec des effectifs allégés ( 15), des locaux adaptés et avec
du personnel ATSEM en nombre suffisant, le maintien de l’école
maternelle avec tout petits petits moyens et grands.
Pas une fermeture de classe ou d’école.
Quimper le 09 janvier 2010